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La domestication du cheval, l’histoire d’une noble conquête !

Le cheval, cette  » noble conquête  » de l’Homme, a été domestiqué il y a bien longtemps, passant progressivement du statut de proie à celui d’animal d’élevage et de travail. Aujourd’hui, l’utilisation du cheval a évolué, vu les capacités sociales, physiques et affectives qu’il a su développer dans sa domestication, il est devenu un animal de compagnie et de loisir, un sportif et même parfois un moyen de thérapie.

Histoire de la domestication du cheval

Nous savons que l’homme côtoie les chevaux depuis longtemps, des restes de chevaux domestiques  en Asie centrale datant d’il y a 5.500 ans prouve cette domestication ancienne. Pensant bien connaitre les besoins fondamentaux du cheval, l’Homme a très peu étudié le sujet de leur éthologie. En effet, il y a peu d’études éthologiques sur cet animal vivant dans son milieu naturel. Une autre raison explique ce manque d’études étant donné que depuis près de 60 ans, nous ne trouvons plus de chevaux sauvages en liberté. Les études qui ont été réalisées depuis le développement de l’éthologie l’ont donc été sur des troupeaux de chevaux domestiques, rendus libres par la suite, et dans lesquels l’Homme n’intervient pas ou peu depuis plusieurs années.

Le cheval domestique, une haute valeur économique

La question économique reste primordiale lorsqu’on acquiert un cheval ou que l’on gère une écurie. Le cheval est un animal de haute valeur financière, son entretien est couteux, son intégrité physique doit être préservée à tout prix. Tout comme la rentabilité. Les poulinières et leurs jeunes sont sevrés précocement, l’espace des chevaux est rationalisé et toujours plus confortable, les cavaliers cherchent à prendre soin de leur monture au quotidien tant pour préserver leur santé que pour leur apporter le meilleur bien-être selon leurs besoins.

domestication du cheval

L’équipement équin a d’ailleurs évolué dans le même sens, les marques et fabricants ont répondu à cette évolution et propose des matériaux techniques pour assurer les besoins du cheval notamment dans la pratique de l’équitation de loisirs et l’équitation sportive.

Les besoins du cheval et les contraintes de la domestication

Le budget temps : les besoins fondamentaux

Depuis les années 1980, de nombreux chercheurs ont observé le comportement du cheval vivant dans des conditions naturelles, dans des écosystèmes différents et tout au long de l’année. Ces recherches ont permis d’établir le budget temps du cheval à l’état naturel, qui correspond à la répartition des activités sur 24 heures. Aujourd’hui encore, on se base sur ce budget temps pour évaluer les besoins physiologiques et comportementaux des chevaux domestiques.

Ce budget temps du comportement du cheval qui vit en conditions naturelles fait ressortir trois besoins fondamentaux :

  • Une alimentation en continu ;
  • Un déplacement lent et régulier ;
  • Des contacts sociaux réguliers.

Pour exemple : le budget temps des chevaux domestiques comme les chevaux camarguais est très proches des chevaux féraux qui sont des animaux auparavant domestiqués qui ont été relâchés, ou se sont échappés, dans un milieu naturel.

On constate qu’ils passent environ 60% de leur temps à s’alimenter, tout en se déplaçant en groupe, 20 à 30% à se reposer, 4 à 8% du temps à se déplacer, 4 à 8% à surveiller l’environnement. Enfin, le reste du temps est consacré aux comportements de maintenance (déféquer, uriner), aux comportements sociaux et de reproduction.

Comprendre la domestication sur une population animale comme le cheval

Une population d’animaux devient domestique lorsqu’elle s’adapte à l’être humain et à son environnement. Cela induit des changements de l’environnement des animaux mais aussi des des changements génétiques qui s’opèrent sur plusieurs générations.

cheval domestique - hebergement

En terme de domestication du cheval, l’hébergement dans des boxes d’une écurie ont notamment modifié les conditions de vie du cheval et ses comportements sur son budget temps. Pour exemple : la posture du cheval ( immobilité). Le cheval est éveillé mais inactif dans une posture sur ses quatre membres. Sur le graphique ci-dessous de la répartition temporelles des activités en fonction de ses conditions d’hébergement, on peut observer que de nombreux facteurs influencent le comportement du cheval comme le confinement au box, l’isolement social, la mise a disposition du fourrage.


Extrait de la nouvelle édition de la Méthode la Cense, issu du chapitre “Le bien-être du cheval” : quelles sont les contraintes de la domestication du cheval par l’Homme ?

Quelles sont les contraintes et conséquences de la captivité  ?

L’habitat du cheval domestique

Comme dit plus haut, le box individuel en écurie est à l’heure actuelle l’hébergement du cheval le plus courant. En vue de la protéger des intempéries et du froid, comme des nuisibles, il permet d’offrir au cheval un espace propre et confortable. Pourtant, cet hébergement isole l’animal domestiqué et le prive des contacts sociaux qui sont indispensables pour son bien-être. Souvent, le cheval passe une grande partie de sa journée en « repos forcé ». Ceci peut développer des comportements négatifs comme l’anxiété, l’apathie ou encore des comportements agressifs du a sa captivité envers l’humain et ses congénères.

L’alimentation du cheval

L’alimentation du cheval domestique est souvent trop riche et ses besoins nutritifs sont couverts rapidement. Le manque de fibres dans son alimentation comme l’herbe et le foin est préjudiciable car son système digestif est conçu pour être actif en permanence. Cette alimentation peut induire des risques pour sa santé : comme les ulcères gastrique, coliques, maigreur ou obésité.

Les activités du cheval

Le cheval sauvage dans son milieu naturel parcourt une dizaine de kilomètres quotidiennement essentiellement au pas. A l’opposé, le cheval domestiqué fait des sorties courtes à des allures souvent trop vives avec son cavalier (trot et galop). Différents risques de douleurs articulaires peuvent survenir comme la boiterie et le mal au dos.

Les conséquences de la vie domestique du cheval

Afin de favoriser l’établissement d’un lien durable et empêcher le cheval de fuir, dans la domestication du cheval, l’Homme l’a maintenu en captivité, limitant ainsi son espace, et contrôlant son environnement. On peut dire que grâce à l’Homme, les chevaux domestiques bénéficient d’une protection contre les prédateurs et les intempéries et profitent de soins vétérinaires et d’une alimentation abondante à l’année. Cependant, bien que les cavaliers se soucient du bien-­être de leur monture, on comprend que ses conditions de vie sont très éloignées de la vie naturelle de l’espèce équine (Falewee, 2005 ; Leblanc et al., 2004).

Les conditions de vie et d’hébergement

Le cheval étant un animal vivant en troupeaux dans son milieu naturel, se nourrissant et s’abreuvant tout au long de la journée, limiter son espace, contrôler ses ressources alimentaires, réduire la taille des troupeaux perturbent l’organisation sociale des chevaux. Tout est pensé pour garantir au cheval domestique son intégrité physique et sa propreté. Dans les écuries, ils sont chouchoutés : litière confortable et propre,  alimentation énergétique concentrée en deux ou trois prises quotidiennes, sorties contrôlées dans des paddocks individuels…

paddock cheval
Mise au paddock : cheval de sport

Dans cette organisation, on comprend que le  budget temps du cheval se trouve ainsi profondément modifié, puisque le temps passé à manger est fortement diminué, les séances d’activité physique sont courtes et intenses et les contacts sociaux impossibles.

Mais c’est sans compter sur les indéniables capacités d’adaptation du cheval

On constate que la plupart des contraintes imposées par l’Homme sont ainsi bien supportées par le cheval domestiqué. Avec des exceptionnelles capacités d’adaptation et ses facultés sociales reflétant une intelligence hors normes, le cheval domestique parvient à se reproduire, nourrir leur poulains et ceci sans développer des comportements indésirables ou des troubles. Ceci s’explique aussi par le fait que l’Homme comprend mieux les besoins spécifiques du cheval dans un environnement domestiqué.

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