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Éthologie équine et équitation éthologique

Discipline scientifique à part entière, issue de la biologie, qui étudie le comportement des animaux en milieu naturel, le terme de l’éthologie comprend 2 racines grecques « ethos » les mœurs, et « logos » la connaissance. L’éthologie s’applique principalement aux animaux et au règne animal, en général. Sachez différencier la discipline scientifique (éthologie équine) de l’équitation éthologique. Pour cette dernière, elle applique les principes d’éducation qui prennent en compte la nature du cheval.

Origine et histoire de l’éthologie à nos jours

Le terme d’éthologie fut utilisé la première fois en 1855 par Isidore Geoffroy St Hilaire, zoologiste, anatomiste et tératologue qui a étudié la domestication des animaux, à la variabilité héréditaire ainsi qu’à l’hybridation des mammifères. Avant 1930, la phase de formation de cette discipline académique est qualifiée d’éthologie naturaliste. Depuis les années 60, la discipline scientifique est entrée dans une phase de maturité, appelée éthologie moderne.

Isidore Geoffroy St Hilaire et ethologie
C’est en 1973 que l’éthologie a acquis ses lettres de noblesse avec le Prix Nobel de Médecine décerné à Niko Tinbergen, Karl von Frisch et Konrad Lorenz pour leurs travaux sur le comportement animal.

Depuis plusieurs années , les champs d’études de l’éthologie se sont bien élargie grace à des spécialités comme la neuro-éthologie qui étudie notamment les processus sensori-moteurs et neuronaux, à l’origine des comportements.

L’éthologie moderne

On reconnait différentes sections d’études dans l’éthologie moderne :

  • L’éthophysiologie, ou physiologie du comportement, étudie les déterminants physiologiques (hormones, lipides, protéines, système immunitaire…) des comportements.
  • L’éthologie cognitive développe une approche intégrative. Elle cherche à comprendre comment un individu élabore des conduites. Il en découle des connaissances souvent nommées “Intelligence animale”.
  • La génétique comportementale prend en compte le capital inné des individus comme une piste d’explication à des comportements, souvent considérés auparavant comme exclusivement acquis.
  • l’éthologie appliquée étudie les comportements en poursuivant le but d’améliorer les relations entre l’Homme et l’animal, la conservation des espèces et le bien-être des populations animales captives.

 

Éthologie équine et équitation éthologique

L’éthologie équine

Dans son étude, l’éthologie équine livre des connaissances sur la nature du cheval, grand mammifère de la famille des équidés, les comportements en milieu naturel, ses 5 sens, son mode de vie sociale, son quotidien, ses modes de communication et son mode de vie à l’état domestique. Différents protocoles d’observation sont mis a jour par les chercheurs pour mieux connaitre la nature du cheval (connaissance).

ethologie equine
Dans son histoire, l’éthologie équine débute dans les années 1960-1970 avec l’étude du comportement de chevaux à l’état naturel : les Mustangs aux Etats-Unis ou les chevaux de Przewalski vivant en condition de semi-liberté dans des réserves. C’est vers les années 1990 que la recherche commence à s’intéresser aux chevaux vivant en conditions domestiques : à l’écurie, au pré. On étudie les animaux éduqués, domestiqués par l’Homme quel que soit les pratiques en équitation. (Extrait Texte de référence : https://lacense.com/lacense/ethologie/) 

Les différents rapports d’études sur l’éthologie du cheval nous guide vers une meilleure connaissance de l’animal vivant en milieu naturel.

1.Milieu de vie et occupation du territoire en liberté

Les études éthologiques équines existantes ont pu déterminer que les chevaux s’organisent en groupes mobiles dans le temps au sein desquels les individus tissent des liens forts. Parmi les mammifères de la planète, les chevaux font figure d’exception puisque les relations que nous pouvons observer chez eux entre individus adultes peuvnet durer des années (Berger, 1986 ; Fureix et al., 2012 ; Leblanc et al., 2004 ; Miller, 1981). Les individus d’un groupe s’éloignent très rarement les uns des autres ce qui facilite leur observation.

Au niveau de l’occupation du territoire en liberté, les chevaux sont tous amenés à se déplacer dans de grands espaces à la recherche de nourriture, d’eau ou d’abris. Cependant, le cheval n’est pas un animal territorial, puisqu’il ne se bat pas pour défendre un territoire aux frontières bien délimitées et interdire l’intrusion de tout autre cheval. Chaque groupe a en fait un domaine vital c’est-­‐à-­‐dire une aire de vie dans laquelle il se déplace pour ses besoins et peut croiser d’autres chevaux sans engendrer de conflits (Bonnefous, 2000 ; Feist et McCullough, 1976 ; Leblanc et al., 2004).

2.Une vulnérabilité face aux prédateurs

Dans leur milieu naturel, l’occupation des grands espaces par les groupes de chevaux sous-­‐entend également une certaine vulnérabilité face aux grands carnivores, d’autant plus que la vie en groupe rend les animaux plus faciles à repérer. Toutefois, ce mode de vie présente également certains avantages : les animaux sont plus difficiles à isoler et attaquer, sont plus stables émotionnellement, et la surveillance des alentours est plus efficace à plusieurs, améliorant ainsi les chances de survie des individus du troupeau. C’est d’ailleurs pourquoi, dans chaque groupe, les temps de repos sont pris à tour de rôle. La survie des groupes et des individus résident dans leur grande capacité à fuir rapide. Son champ de vision étendu associé à son excellente aptitude à détecter les mouvements permet au cheval de surveiller son environnement même lorsqu’il broutement.

ethologie du cheval - chevaux en liberté

3.Budget-­‐temps et déroulement d’une journée

Leblanc et al. (2004) nous décrivent la journée type d’un cheval libre en partant du lever du jour. Il semble ainsi évident que les adultes passent la majeure partie de leur journée à pâturer au cœur de leur domaine vital, faisant simplement quelques pauses pour se reposer ou se toiletter. Les jeunes eux, passent la plupart de leur temps à jouer et dormir. Quant à leur abreuvement, les chevaux peuvent n’aller boire qu’une fois par jour, tous ensemble, en fin de journée, avant de revenir brouter là où ils étaient.
Les conditions météorologiques (soleil, pluie, vent) peuvent perturber le budget temps des chevaux en liberté car ils vont se mettre à l’abri des arbres, la croupe contre le vent. Pour se protéger des insectes piqueurs, les chevaux dans leur milieu naturel choisiront de se reposer à l’abri des arbres et à aller boire plus fréquemment, réduisant ainsi les moments de pâturage (Leblanc et al., 2004)

Extrait du rapport : http://www.mcours.net/fra13/hsnfra13aam570.pdf

L’éducation et équitation éthologique

Comme expliquer plus haut, il faut bien différencier la discipline scientifique de l’éthologie équine et  l’équitation éthologique qui est une approche éducative favorisant la relation homme/cheval. L’éducation éthologique se base sur les recherches scientifiques de l’éthologie équine afin de mieux comprendre les chevaux et les éduquer en utilisant des méthodes d’apprentissage adaptées à leur nature et à leurs capacités cognitives.

Bien connaitre les principes d’apprentissage du cheval issus des recherches en éthologie équine est indispensable si vous souhaitez mieux communiquer avec votre cheval.

communiquer avec son cheval

Comprendre son cheval et ses codes est indispensable pour éduquer son cheval

Pour tout cavalier souhaitant éduquer son cheval, il doit avoir des notions sur l’éthologie du cheval pour le comprendre, savoir communiquer avec lui selon ses propres caractéristiques et caractère, ses capacités cognitives et sensorielles. En effet, il est très difficile voir impossible d’éduquer un animal si vous ne comprenez pas ces codes de compréhension et comportementaux. Le manque de connaissance de la nature du cheval et ses modes d’apprentissage ne pourra qu’engendrer un manque de confiance dans la relation et plus grave provoquer divers incidents souvent générés par la peur du cheval ou accidents équestres.

Dans le dressage traditionnel, on utilise beaucoup la contrainte du cheval, parfois même avec une certaine violence pour arriver à ses fins. L’approche éthologique de l’équitation s’y oppose fondamentalement : elle prend en compte à part entière la nature du cheval, dans son concept. Cela demande du temps au début, mais finalement vous en gagnerez bien plus et la relation sera plus saine.

Le principe de l’équitation éthologique

Pour réaliser une éducation éthologique en équitation efficace, il faut bien évaluer les contraintes environnementales, sociales pouvant être liés aux exigences du travail. L’éducation d’un cheval et la communication avec lui doivent se baser sur une bonne connaissance de son éthogramme, c’est-à-dire le catalogue de ses comportements. Pour cela , informez-vous sur ses modes de vie, ses besoins naturels, son monde sensoriel, observer ses réactions et comportements, ce qu’il le motive.

Il faut tout simplement apprendre « à penser et parler cheval « ! Se mettre à la place du cheval pour le comprendre et comprendre comment il voit l’extérieur et l’humain est la meilleure éducation. Pourtant, un petit bémol, pour créer une relation bénéfique, vous devez vous positionner en leader. Sans tenter de le dominer mais en vue de créer une relation de confiance. Le cheval, mis en confiance, obéira plus facilement.

Equitation éthologique : faites un travail au sol avant de monter le cheval

C’est la différence avec l’équitation classique ou le cavalier même novice monte tout de suite sur le cheval. Dans les principes de l’équitation éthologique, vous devrez travailler avant tout au sol avec votre cheval. C’est la meilleure manière d’appréhender son comportement en étant en contact directe ( le toucher). Certains gestes sont travaillés comme lui apprendre à venir vers vous volontairement bien-sur. Une fois en liberté, il aura l’instinct de venir vers vous en toute confiance.

 

Libérer le cheval des équipements de contraintes

En  éducation en équitation éthologique, on n’utilise pas d’harnachements ou très peu. Le cavalier a bien souvent un simple licol, et monte parfois à cru. Cette approche fait le choix d’une équitation respectueuse du cheval, réduisant au maximum les contraintes. Certains éducateurs de chevaux spécialisés en éthologie équine utilisent un “stick”, un outil dit de communication qui est une sorte de longue tige représentant en définitive le prolongement de la main, pour donner les indications au cheval.

La médiation équine : thérapie assistée par le cheval

La médiation équine, également connue sous le nom de thérapie assistée par le cheval ou equi coaching, est une approche unique et innovante qui utilise la relation entre l’homme et le cheval pour favoriser le bien-être émotionnel et le développement personnel. Thérapie que nous developpons dans notre école d’équitation.

mediation equine - ecole équitation caval connect
la mediation equine – école équitation Caval Connect

 

Lors des séances de médiation équine, un thérapeute qualifié travaille en collaboration avec un cheval spécialement formé pour créer un environnement sûr et favorable à l’exploration de soi et à la résolution de problèmes. Les chevaux sont des animaux exceptionnellement sensibles et intuitifs, capables de percevoir les émotions et les intentions des êtres humains. Leur présence pacifique et non-jugeante permet aux participants de se sentir en sécurité pour partager leurs pensées et leurs émotions.

Que ce soit pour traiter des problèmes personnels, améliorer les compétences de vie ou simplement profiter d’une expérience enrichissante, la médiation équine offre une approche holistique et naturelle pour soutenir le bien-être mental et émotionnel.

N’hésitez pas à vous renseigner davantage sur cette approche unique et bénéfique !

 

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