Avec la venue de l’hiver, il est important de protéger son cheval du froid, du vent et de l’humidité afin d’éviter qu’il prenne froid dehors comme en box. Comment savoir si un cheval souffre du froid ? Comment faire pour aider son cheval à anticiper le froid ?
Voici quelques conseils à appliquer pour le protéger des températures de l’hiver.
Pourquoi protéger son cheval du froid ?
En hiver, le cheval peut souffrir du froid, du vent et de l’humidité. Plus il est jeune, plus il est fragile et plus ces conditions sont brutales, moins il pourra s’adapter naturellement. Par ailleurs, plus les mauvaises conditions se cumulent, plus un cheval souffre.
Un cheval qui n’est pas correctement protégé va voir ses performances diminuer et son organisme s’affaiblir. Il peut même tomber malade et présenter des pathologies dues au froid :
- Soit des pathologies directement liées au froid : ce sont essentiellement les gelures.
- Soit des pathologies dues au froid indirectement : ce sont surtout des maladies infectieuses (gourme du cheval, grippe équine, rhinopneumonie, bronchite équine, morve…) ou des maladies parasitaires (gale, teigne, gale de boue…). Les coliques ou le shivering ont aussi plus de chance de se développer quand il fait froid.
Il est donc bien nécessaire de protéger son cheval l’hiver. Pour continuer à le monter, le cheval et le cavalier doivent tous deux être en situation de confort pour en profiter le mieux possible.
Un cheval a-t-il froid ?
Malgré son pelage plutôt fin, le cheval est un animal qui résiste assez bien à des températures basses, si elles ne sont pas extrêmes. Cela dépend toutefois de nombreux facteurs comme son âge, sa race et la région où il vit habituellement.
La zone de confort thermique est une plage de température où le cheval n’a pas besoin de mettre en œuvre des processus dits de thermorégulation (production de chaleur s’il fait froid, élimination de chaleur s’il fait chaud).
Dans nos régions tempérées, la zone confort thermique cheval se situe entre 5 et 25°C : la limite inférieure peut descendre à -15°C pour un adulte habitué aux hivers froids, alors qu’elle sera à peine de 22°C pour un poulain nouveau-né, donc très sensible au froid.
On peut considérer dans nos régions qu’un cheval adulte commence à avoir froid aux alentours de 0°C. Pour bien anticiper le froid, le cheval a besoin de variations modérées : il supporte très mal les à-coups de température.
Comment reconnaître un cheval qui a froid ?
Lorsqu’un cheval descend en-dessous de sa zone de confort thermique, il va produire de la chaleur pour lutter contre le froid. Il y a 6 signes à reconnaître pour savoir si son cheval a froid.
- Tremblements : Le cheval qui souffre de froid contracte ses muscles pour conduire de la chaleur, sa peau frissonne.
- Hérissement des poils : Pour augmenter l’effet isolant de son pelage, le cheval redresse ses poils (pilo-érection), gagnant ainsi jusqu’à 30 % d’épaisseur.
- Extrémités froides : Il y a une vasoconstriction périphérique pour éviter les pertes de chaleurs.
En périphérie, le cheval peut perdre ainsi 1,7°C de température corporelle, faisant alors qu’il peut marcher dans la neige sans lésions graves.
- Augmentation de l’appétit : Le cheval qui a froid recherche les calories pour produire de la chaleur.
- Baisse d’activité : Le cheval qui a froid préfère brûler des calories pour créer de la chaleur.
- Changement d’attitude : Face à un vent froid, le cheval expose toujours sa croupe.
Si votre cheval adopte une de ces attitudes, c’est qu’il a froid : il faut donc impérativement prendre les précautions necessaires pour le réchauffer.
Comment protéger son cheval du froid, du vent et de l’humidité ?
Un équipement de cheval hiver se prépare et se réfléchit : il doit être adapté à l’animal (âge, poil tondu ou pas, utilisation…) et à la région où se trouve cavalier et cheval.
Protéger son cheval contre l’humidité
C’est un essentiel pour un cheval qui sort. Un couvre-reins imperméable permet de protéger un cheval de l’humidité : si ce dernier est tondu, il peut être doublé en plus d’une polaire. Une chemise de marcheur imperméable a la même fonction mais est plus simple à utiliser : il est inutile normalement de l’accrocher à la selle.
Un raincoat cheval permet non seulement de protéger l’animal, mais aussi l’équipement. L’idéal est d’avoir un rain-coat léger, qui puisse se poser facilement, si besoin sur une couverture.
Il faut penser aussi au fait qu’un cheval rentrant au box a transpiré, et que cette transpiration peut générer un choc thermique : pour lutter contre la transpiration, une chemise sèchante ou une couverture va pomper l’humidité pour l’évacuer vers l’extérieur.
C’est alors toute la qualité respirante de la chemise sèchante cheval qui en fait son efficacité.
Protéger son cheval contre le vent
Il est conseillé de privilégier les tissus et chemises constitués d’une couche polaire, à la fois légère et isolante. C’est essentiel sur les animaux tondus, plus fragiles.
Selon les usages, on peut choisir un couvre-reins ou une chemise de marcheur.Une couverture d’extérieur protège aussi du vent un cheval qui reste dehors : le matelassage en grammes conditionne notamment ses propriétés isolantes.
Protéger son cheval contre le froid
Il existe aujourd’hui des couvertures d’exterieur ou des couvertures de travail, en tissu technique hautement isolant.
Un couvre-reins hiver cheval possède souvent une couche polaire : l’ensemble reste léger et pourtant très protecteur contre le froid.
Pour un cheval tondu sorti au pré l’hiver, il est recommandé de prendre une couverture ou une couvre reins hiver cheval, dont le grammage se situe entre 300 et 600 g.
Le grammage de la chemise de marcheur ou de la couverture détermine son pouvoir isolant, alors que la résistance (deniers) détermine la résistance du tissu. Il est toujours possible de combiner une protection spécifique de l’encolure, avec un neckcover.
N’oubliez pas aussi l’hiver d’éviter l’accumulation de neige sur les fers, d’utiliser si besoin des équipements neige cheval spécifiques (semelles anti-neige…), de protéger si nécessaire les extrémités avec de la vaseline, de réchauffer un peu le mors.
Veillez aussi à adapter vos détentes en les rallongeant, pour ne pas brusquer les muscles froids de votre cheval.
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